Dpe et location : quel diagnostic énergétique interdit la mise en location ?

L’efficacité énergétique des logements est devenue un enjeu fondamental, surtout pour les propriétaires souhaitant mettre leur bien en location. Les exigences réglementaires en matière de Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) se sont durcies ces dernières années. Désormais, un logement classé G sur l’échelle du DPE est interdit à la location, car il est considéré comme trop énergivore.

Cette mesure vise à encourager la rénovation énergétique et à réduire l’empreinte carbone du parc immobilier français. Les propriétaires doivent donc être particulièrement attentifs à ce diagnostic, car il peut radicalement influencer leur capacité à louer leur bien.

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Qu’est-ce que le diagnostic de performance énergétique (DPE) ?

Le diagnostic de performance énergétique, ou DPE, est un document qui évalue deux aspects essentiels d’un logement : sa consommation d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre. Ces données sont majeures pour déterminer si un bien est éligible à la location ou s’il nécessite des travaux de rénovation.

Le DPE n’est pas qu’un simple rapport technique. En plus de quantifier l’efficacité énergétique du logement, il mentionne des recommandations de travaux pour améliorer les performances énergétiques du bien. Ces recommandations ne sont pas obligatoires, mais elles peuvent influencer la décision de rénover.

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  • Le diagnostic de performance énergétique est obligatoire pour toute mise en location.
  • Il doit dater de moins de dix ans pour être valable.
  • Le coût du DPE varie entre 100 et 150 €.
  • Il est déductible des revenus locatifs.

Les résultats du DPE sont classés de A à G, A étant la meilleure notation, indiquant un logement très économe en énergie, et G, la pire, désignant une passoire thermique. Les logements classés F et G seront progressivement interdits à la location selon le calendrier fixé par la loi Climat, avec une première échéance en 2025 pour les logements classés G.

Ce diagnostic doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié, garantissant ainsi la fiabilité des informations fournies. Le propriétaire doit le tenir à disposition des locataires potentiels dès les visites et l’annexer au bail lors de la signature.

Les obligations légales du DPE pour la location

Le diagnostic de performance énergétique doit être présenté au locataire dès les visites. Cette obligation s’applique aussi bien en France métropolitaine que dans les départements d’Outre-mer, où elle prendra effet en 2028. Une fois le locataire trouvé, le DPE doit être annexé au bail, garantissant ainsi que toutes les parties sont informées de l’état énergétique du logement.

Le propriétaire a la responsabilité de fournir et de maintenir à jour ce diagnostic. Cela passe par l’engagement d’un diagnostiqueur certifié, qui doit évaluer la performance énergétique du bien tous les dix ans. Ce document, en plus d’être obligatoire, est aussi un outil de transparence vis-à-vis du locataire, qui pourra ainsi évaluer les coûts énergétiques futurs.

En cas de non-respect de ces obligations, le propriétaire s’expose à des sanctions. Effectivement, une absence de DPE ou un DPE erroné peut entraîner des amendes pouvant atteindre 3 000 €. Le locataire peut demander une compensation financière s’il découvre que le DPE fourni est trompeur ou incomplet.

La législation autour du DPE est stricte et vise à améliorer la performance énergétique des logements en France. Ce dispositif s’inscrit dans une politique plus large de lutte contre les passoires thermiques et de promotion de la transition énergétique.

Les interdictions de mise en location liées au DPE

La loi Climat impose des restrictions strictes sur la mise en location des logements classés comme passoires thermiques. Ce terme désigne les logements ayant une mauvaise performance énergétique, classés F ou G. Ces logements sont particulièrement énergivores et ne répondent pas aux critères de décence énergétique.

À partir de 2025, la location des logements classés G sera interdite. En 2028, cette interdiction s’étendra aux logements classés F. En 2034, les logements classés E seront aussi concernés. Ces mesures visent à inciter les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique afin d’améliorer la performance de leurs biens.

Les propriétaires doivent donc anticiper ces échéances pour éviter de voir leur bien immobilisé. Voici les principales échéances à retenir :

  • 2025 : interdiction de location des logements classés G
  • 2028 : interdiction de location des logements classés F
  • 2034 : interdiction de location des logements classés E

Le non-respect de ces interdictions expose les propriétaires à des sanctions financières et administratives. La loi Climat interdit aussi l’augmentation des loyers pour les logements classés F ou G, renforçant la nécessité de réaliser des travaux de rénovation. Les propriétaires peuvent bénéficier d’aides financières telles que MaPrimeRénov’ pour financer ces travaux et ainsi améliorer la performance énergétique de leur logement.

diagnostic énergétique

Comment obtenir et mettre à jour le DPE pour une location ?

Le diagnostic de performance énergétique doit être réalisé par un diagnostiqueur certifié. Ce professionnel évalue la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre du logement. Le DPE mentionne aussi des recommandations de travaux pour améliorer la performance énergétique.

Le DPE est obligatoire pour toute mise en location et doit dater de moins de dix ans. Son coût varie entre 100 et 150 €, un montant déductible des revenus locatifs. Le DPE doit être présenté aux locataires dès les visites et annexé au bail.

Les propriétaires sont tenus de fournir le DPE aux locataires et de le tenir à disposition. En France métropolitaine, cette obligation s’applique déjà, tandis qu’en Outre-mer, elle sera effective à partir de 2028.

En cas de DPE trompeur, les propriétaires peuvent être indemnisés. Les locataires, quant à eux, peuvent réclamer une compensation financière. La mise à jour du DPE est donc essentielle pour éviter des sanctions, pouvant aller jusqu’à 3 000 € d’amende.

Les propriétaires peuvent bénéficier de MaPrimeRénov’ pour financer les travaux de rénovation énergétique nécessaires à l’amélioration de leur logement. Les travaux doivent être réalisés par des professionnels certifiés pour garantir la conformité aux exigences légales.

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